mercredi 15 décembre 2010

Hommage de Thérésa à Catherine

HOMMAGE A CATHERINE GENDRIN

C’est un grand bouleversement d’apprendre la disparition de Catherine. Je ne la savais pas si malade, c’était simplement par hasard que j’ai appris qu’elle était tout juste souffrante. Nous avons échangé des mails il y à peine plus que 15 jours. Comment a-t-elle pu partir en si peu de temps ? C’est difficile à imaginer.

J’ai en souvenir sa façon de danser. Vous me diriez que c’est étrange lorsqu’il s’agit d’une conteuse, mais c’est ainsi. Pendant l’un de ses spectacles, celui sur les trois religions, que j’ai vu il y a tant d’années, je me souviens qu’elle se donnait complètement au mouvement, tournant et virevoltant. Il y a quelques années, pendant une fête qui a suivi l’un de mes spectacles qu’elle était venue voir, elle dansait avec joie et fougue. Je me souviens aussi de l’avoir entendu raconter tout récemment l’histoire de Djaziâa la tapageuse, la femme insoumise...et de la voir se jeter corps et âme dedans. Ses gestes suivaient cette force interne qu’elle avait de si distinctive, cette force insoumise elle aussi... et qui se trouvait également dans sa parole qui défendait toujours des propos forts.

Un soir autour d’un verre, on a discuté longuement ensemble à propos de la parole engagée, ses joies et difficultés. C’était une discussion qui m’a profondément marqué. J’avais déjà l’estime pour Catherine l’artiste qui avait crée tant de spectacles beaux et forts, mais ce soir-la j’ai eu l’estime pour l’être humain qu’elle était.

Adieu chère conteuse. Que ta danse éclaire le ciel et que ta parole puisse nous montrer le chemin pour créer un monde meilleur...

Theresa Amoon

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